TUNISIE,… etc…

Avec ce billet de janvier 2011, j’inaugure un nouveau genre de billet mensuel : dorénavant, sauf indications contraires exceptionnelles, ils comprendront systématiquement plusieurs sujets (comme les anciens pêles-mêles), indiqués en titre.

Tout ça, parce que, décidément, l’actualité est vraiment trop riche !

TUNISIE :

La révolution des jasmins, c’est pour moi l’occasion de parler d’un pays qui m’est cher : la Tunisie, mon pays natal.

Fin janvier, comme je commençais la rédaction de ce billet, j’avais écrit :  …A suivre bientôt.

Et quatre mois sont passés sans que je trouve, ou le temps, ou l’envie, ou la volonté, de me remettre à l’ouvrage. Il me manquait au moins un de ces éléments indispensables, qu’il faut avoir en même temps pour repartir.

Les points de suspension après le nom TUNISIE, était comme le début d’une liste de trois ou quatre pays qui étaient plus ou moins avancés dans un processus que les médias n’hésitaient pas à qualifier de révolutionnaire, et qui consistait en fait à chasser le dictateur de service. J’avais en tête l’Egypte, le Yemen, et la Syrie.

La Tunisie avait franchi cette étape, ben Ali était parti. Un mois plus tard le sort d’Osni Moubarak était scellé en Egypte. Alors qu’aujourd’hui L’Egypte et le Yemen en sont toujours au même point : Bashar al Assad et Ali Abdullah Saleh s’accrochent par tous les moyens à leurs sièges. 

Je dois dire que pour ce qu’il est convenu à présent d’appeler « le printemps arabe », j’étais, et je suis toujours, moins optimiste que les médias français, et occidentaux. Je ne pense pas me tromper en disant que s’agissant d’eux, les français surtout, leur parti-pris pro révolution s’explique par un mobile aussi intéressé que fallacieux : il s’agit de rassurer l’opinion publique de notre pays, en accréditant l’idée selon laquelle la dictature tyrannique en pays musulman n’est pas une fatalité, et qu’une fois passée la période post-coloniale, ces peuples en dépit de leur religion, aspireraient tout naturellement à des régimes démocratiques.

Du fait de leur opinion franchement immigrationiste, leur motivation apparaît clairement, et le message qu’ils veulent faire passer est le suivant : ne croyons pas que l’islam est incompatible avec la république laïque. Regardons ce qui se passe avec confiance. Les hommes, les cultures, et les religions sont partout les mêmes (d’accord pour les hommes). Nos immigrés ne demandent qu’à s’intégrer dans la république, pour peu qu’on leur en donne le temps et les moyens.

Hélas, la réalité de tous les pays musulmans, arabes ou pas, post-coloniaux ou pas, est la même sous toutes les latitudes. On y chercherait en vain une seule véritable démocratie. Il est vrai que l’homme, par nature, aspire à un avenir vécu dans un espace de liberté. Mais pour réaliser cette aspiration, il faudrait que l’islam fasse son auto-critique (son aggiornamento), et là, tous les mollahs et imams le savent bien : c’est tout l’édifice qui s’écroulerait. Islam signifie soumission.

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